En quête de solitude. |Eurydice|

Trois coups de feux fusèrent, dans le néant. William se releva d'un bond, les yeux et les oreilles aux aguets, pour remarquer que le soleil s'était levé (en effet un puissant rayon se faufilait entre les volets) et qu'il s'agissait simplement d'un rêve. Ou plutôt d'un flash back.
Il se tira péniblement du lit, d'abord en tombant par terre parce qu'il perdait l'équilibre puis en rejetant ses couettes et en se levant à une vitesse incroyablement lente. Il alla ouvrir les volets, et cligna des yeux, histoire de s'habituer à la lumière aveuglante du matin. Il était huit heure, passée de vingt-sept minutes.

A onze heure et quart tapante, William se trouvait devant la cathédrale Sainte Anne. Il la contempla, et s'assura qu'il avait dans la poche intérieure de sa veste une fiole et un petite boîte. Il s'avança alors vers la cathédrale, la tête emplie d'idées noires. Il ne cessait de ré-entendre les trois coups de feux. Depuis trois ans.
On aurait put croire que pour s'isoler et se vider l'esprit, Will aurait choisit un lieu plus calme, moins bondé, car en effet ce jour était un dimanche matin, juste à la fin de la messe, de plus il y avait toujours l'incroyable foule de personne venant admirer la cathédrale. Il paya son entrée, et pénétra dans le somptueux et imposant lieu de prière et de recueillement. Mais le Lycan n'était pas venu dans le but de se recueillir. Il monta les escalier, enjamba des échafaudages, car le haut de la cathédrale était en travaux... C'est alors qu'il remarqua une pancarte, indiquant que les ouvriers ne reviendraient pas avant deux heures de l'après midi. Parfait, il était enfin tranquille. Ou presque, car jusque là, n'importe quel touriste humain aurait put venir admirer l'édifice, se disant qu'en ayant payé le tarif habituel à l'entrée, il méritait tout de même de voir le haut de la cathédrale, travaux ou pas. William escalada donc des échafaudages, en prenant garde de ne pas heurter sa veste et son contenu, pour se retrouver sur une petite plate forme dissimulée.

Une fois dessus, il s'allongea, recroquevillé sur lui même, et sortit de sa poche la fiole et la boîte. Il les admira longuement, l'air pensif. Dans son esprit, depuis qu'il s'était réveillé en sursaut, il n'avait cessé de réfléchir à 300 à l'heure, sans parvenir à stopper ses pensées, et les diverses questions qui se formaient dans son esprit. Il était de ce fait d'humeur exécrable. Mais la simple vue des deux objets qu'il venait de tirer de la poche intérieure de sa veste semblait le calme, l'apaiser. Comme une bouffée d'air après avoir été de longues minutes en apnée.
Il poussa un profond soupir, ferma les yeux quelques instants, et les rouvrit, avant d'ouvrir la boîte en d'en tirer une seringue. Il souleva alors le bouchon de la fiole, plongea la seringue à l'intérieur et s'assura qu'elle s'emplissait de liquide. Il prit une dose normale pour un humain, voire faible, mais cela suffirait probablement, étant donné la puissance du sérum. Il s'apprêtait désormais à se piquer.

Oui, ce monde était un enfer, et William s'y noyait.

En quête de solitude. |Eurydice| Seringueburk

William Shapd & Eurydice Macmillan.

Chapitre Premier

: Quand le lycan s'en prend au buveur de sang ... et inversement.

« Je déteste le dimanche. C'est le jours de la semaine que je maudis le plus. Il parait que ça se ressens , car il s'agirait du jours de la semaine où je suis le moins patiente , le plus exécrable. Moi ? Encore plus exécrable ? On a du mal à le croire. C'est vrai , tout le monde sait que je n'attends pas un jour en particulier pour me montrer détestable. Le dimanche , c'est une toute autre histoire. C'est mon mauvais jours. Une tradition que je m'efforce de perpétuer , un point c'est tout. Une raison à cela ? C'est sans doute du au fait que dans le passé , je me délectais de dévorer les chrétiens sortant de l'église. Des raisons ? Même pas en rêve , du moins je crois ! »

« Oh mais je vois que j'arrive au bon moment ! J'espérais secrétement être celle qui te ménerait à ta perte mais de voir partir à petit feu , j'avoue que c'est tout aussi délectable. »

En quête de solitude. |Eurydice| Eurydice

William mis plus de temps pour se rendre compte que quelqu'un venait vers lui qu'a l'habitude. Son esprit était ailleurs. Et lorsqu'il entendit que quelqu'un venait, il ne réagit pas vraiment, mis à part qu'il se stoppa dans son élan, et ne se piqua pas, il ne chercha pas à se cacher. Malheursement, il avait fallut que ce soit Eurydice Macmillan qui arrive devant lui à ce moment précis. Pourquoi elle ? Est-ce-qu'il y avait quelqu'un ou quelque chose qui les dirigeaient, d'en haut ? Parce que si c'était le cas, cette personne/chose tenait vraiment à ce qu'ils se haïssent du plus profond de leurs âmes. Les muscles de la vampire étaient tendus, elle se tenait droite, encore plus fière et noble qu'à l'habitude. Son attitude et son corps entier criaient au lycan "Je t'ai eut ! En flagrant délit de faiblesse, de désespoir, je t'ai eut ! Il ne sert à rien de faire le fier et de te croire supérieur à moi maintenant, tu est si faible, avec cette seringue dans les mains, si vulnérable !". D'ailleurs, Eurydice ne tarda pas à le lui dire de vive voix. Entendre sa voix douce, presque mielleuse, était réellement insupportable à William, à cause de ce décalage horrible entre les propos qu'elle tenait et le son qui sortait de sa bouche, bouche aux lèvres qui devait si souvent se poser contre de la peau humaine et s'en décoller, pleines de sang. Le lycan ne put retenir un frisson d'horreur à cette pensée. C'était la base de sa haine éternelle envers les vampires. Des monstres, voila ce qu'ils étaient. Ils tuaient, et si souvent. Comme si la mort ne venait pas assez vite toute seule. Ils ne tuaient pas que pour se nourrir, ils tuaient par plaisir, comme un jeux, et se fichaient bien de faire souffrir moralement et mentalement les humains, qui, pour eux, était une race inférieure. Simplement parce qu'ils avaient des sens moins développés, que leur beauté était généralement bien moins flagrante.
Bien sûr il y avait toujours ceux qui pensaient s'en tirer avec des excuses débiles, du genre que les autres sangs avaient un gout moins bon, et que la nourriture était infecte. Parfait. Ils préféraient manger des choses délectables et tuer. Non, vraiment, cela était incompréhensible pour William.

Mais revenons en à nos deux ennemis jurés, l'un face à l'autre, et William qui sentait qu'il se faisait enfoncer six pieds sous terre.
Vite. Il fallait être rapide. Plus rapide que le diable. Ce diable à la peau d'un blanc maladif, aux cheveux raides, morts, d'un noir de jais sans vie, à la peau aussi froide et blanche que de la glace. William sentait quasiment sa froideur polaire de là où il se trouvait. Mais le pire dans le physique d'Eurydice était probablement ses yeux. Ils étaient rouges, mais pas de la même couleur que son seul breuvage, ou alors, ils revettaient simplement un voile foncé. Ils étaient rouge foncés, soulignés de ces éternelles cernes violacées. Certes, l'ensemble était d'une beautée à couper le souffle. Oui, c'était vraiment dur pour William de l'avouer, mais Eurydice était non pas belle mais magnifique. Une beautée glaciale. Et cependant, il ne parvenait pas à la trouver attirante. Il y avait chez elle cette froideur habituelle qui émane des vampire, et qui les rendait si laids aux yeux de William. Mais la beautée d'Eurydice dépassait celle d'un vampire normal, c'est pour cela que William voulait bien admettre qu'elle était belle.
Bref, il reposa la seringue sur la planche de bois, afin d'être libre de serrer les poings à sa guise. Et, lentement, en inspirant un grand coup comme pour rester longtemps en apnée, il se redressa. Son regard était un mélange de haine et de lassitude. Il eut un sourire faible et déclara à Eurydice :

«Qu'est-ce-que tu penses avoir gagné Eury ? De toute façon, j'irais bien vite mieux, et je te renverrais balader comme tu es en train de le faire. Je n'ai pas envie de me battre aujourd'hui, c'est tout. Libre à toi de te défouler sur moi maintenant si cela te fais décomplexer.»

Il avait déclaré cela un peu sans réflechir, c'était d'ailleurs une des premières fois, lors de ses combats verbaux avec Eurydice il répondait toujours quelque chose qu'il avait travaillé, bien que cela semble être du tac au tac, le sens de la répartie ne faisait pas réellement partie des qualitées du lycan. Mais il pouvait au moins espérer de cette réponse qu'elle destabilise la vampire, quoiqu'il en doutait...

Spoiler:

» eurydice à besoin de vous !
» _ eurydice m. macmillan ; un privilége ou une torture ?!
» _ eurydice mélussine macmillan ; « aussi belle que terrifiante » .
» _ eurydice m. macmillan ; « vous allez adorer me détester. »
» « Sa beauté était tel que celle de la nature qui nous entourait; Eurydice.