•• « MCSHORE adonis n. - les âmes vagabondes;

Il va de soit qu'un prénom adhère à la perfection à la personne qui le porte. J'ai eu cette chance d'avoir une mère avec un esprit vagabond, qui ne cessez de changer d'idées pour trouver la perfection. Comment trouver le nom qui pourrait me coller, avant même ma venu au monde ? Ce fut sûrement le souvenir le plus attendrissant de sa jeunesse qui revint à la surface et qui l'aida dans ce choix. Après la brutalité avec laquelle ces parents disparurent, elle fut gardé par sa grand mère. Une femme au coeur bien trop généreux pour laisser une gamine encore pure, continuer sa vie dans une autre famille. Chaque soir avant de s'endormir, elle lui contait des récits trouvés dans un grand bouquin poussiéreux, mais pas pour autant ennuyeux. Des histoires mythologiques, qui faisaient rêvasser la petite des heures entières avant de tomber dans les bras de Morphée. Elle ne pu que s'enticher de la belle Aphrodite, qui sans cesse, faisait transparaître sa beauté dans ces histoires. Bien entendu, la belle ne pu choisir un prénom féminin pour son futur fils. Il ne lui restait plus qu'à piocher dans une de ces histoires favorites. Celle d'un demi dieu, Adonis, aussi connu pour sa beauté, que pour son entichement envers la déesse. Bien qu'elle ne su prévoir comment allez être ce garçon, son choix fut arrêter, et approuver par son mari. Aussi enchanté par ce genre d'histoire, que part les fabuleuses péripéties qu'elle lui racontait sur son enfance. Pour deuxième prénom, j'héritais de Narcisse. Je ne peux me comparer à quelqu'un de narcissique, mais j'en ai toutes les couleurs. Puisque ce second prénom remonte aussi loin que l'autre, et résume l'histoire d'une autre figure de la mythologie, au physique très agréable. Mon nom de famille est moins complexe, puisque celui ci, on ne le choisit pas. Adonis Narcisse fut donc complété de McShore, qui je vous l'accorde, brise un peu toutes cette rêvasserie autour de mes prénoms. Une part de réalité dans cette douce pensée;

Adonis ne laisse pas place à beaucoup d'imagination. A vrai dire, je n'ai jamais été véritablement attiré sur le faite de raccourcir un prénom qu'on vous à soigneusement donné. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on ne m'appelle pas Ado ou Ad. Je suis d'accord sur le faite d'être assez proche pour utiliser un diminutif, mais ce serait une erreur d'utiliser un de ces deux choix. Je ne les supporte pas, et je n'ai pas peur de rectifier. Appeler moi donc comme bon vous semblera, mais ayez un minimum d'originalité dans votre idée. Bien des sujets peuvent vous aidez. En particulier si vous êtes proche de moi, là, la question ne se posera même pas. Cette partie appelé 'surnoms' ne me touche pas donc particulièrement, mais la vie fait que je m'explique toujours sur mes choix.

Je suis arrivé second dans ma famille, mais d'une année seulement. En une année, très peu de choses arrive, mais ils arrivent. J'ai donc atteint l'âge de vingt deux ans, et je ne regrette aucun moment de mon existe. Contrairement à beaucoup, qui atteignant un certains âge, se remette à zéro. Qui peuvent exprimer une profonde nostalgie sur leur vie passé, sur tous ces moments ratés, ou bien simplement, sur cette jeunesse qui s'envole peu à peu. Personnellement, je profite de chaque instant de la vie, et je ne peux être contre l'avancement du temps. Je n'ai aucun pouvoir, si ce n'est celui de vivre, qui n'est pas à la particularité de chacun. Qui laisse échapper des moments clé, sans même se battre. On ne peut lâcher la vie, qui nous a donné une chance inouïe. Pour ce qui est de l'endroit que j'ai aperçu pour la première fois, ce fut dans une ville à quelques kilomètres de Liverpool. Elle a pour nom Chester, et est seulement connu pour son équipe de football qui, sans mentir, n'est pas si affreuse que cela. J'y ai vécu très peu de temps, pas assez pour en apprécier l'entière parcelle. Mais on ne m'en a pas laissé le choix, à trois ans, j'aurais très bien pu choisir une ville qui n'existait pas, simplement parce que le nom que je lui avais donné, me plaisait assez.

Bien que je vive en Irlande depuis plus de dix neuf ans maintenant, j'ai gardé la nationalité anglaise. Je ne renierais pas cet endroit ou je naquit, et où j'ai déjà été voyagé un bon nombre de fois. Forte heureusement, mes parents n'ont pas choisit un endroit un peu éloigné, pour fonder un nouveau foyer. Ils étaient comme attirés par ces terres, nourrit d'histoire et fondés sur de belles terres. L'Angleterre ne me manque pas plus que cela, Belfast à ces qualités et ces défauts, comme chaque êtres humains que nous sommes.. ou non, mais même les autres créatures ont le mêmes fonctionnements. Je ne pense pas mit réinstaller un jour, ma vis est faite ici, mais les changements font partit des péripéties de la vie.

Il y a plusieurs genres de personnes vivant sur terre. Il y a ceux qui se pensent beaux, et qui le sont. Ceux là sont des malheureux chanceux, qui sont obligé de vivre avec un tel fardeaux. Celui du regard des autres, la jalousie provoquée par cette beauté incontrôlable, souvent faite de rien. J'ai toujours vu ces personnes d'un oeil fasciné, ne croyant pas en faire partit. Une autre catégorie, moins glorieuse, ceux qui pensent être doté d'une plastique irréprochable, mais qui n'ont pas eu ce cadeau. En quelques sortes, ce sont un peu des naïfs nées, que j'admire pour leurs rêvasseries précoces. J'ai pu côtoyer beaucoup de prétentieux dans ma jeunesse, qui n'avait aucun potentiel pour être assez connu. Les personnes à qui je m'attacherais le plus pour me désigner, sont ceux qui n'accepte pas cet élan de générosité. De bonnes fées se sont penchés sur leurs berceaux, et ils le renient en se trouvant simplement normal. Normal. Un adjectif très peu qualificatif. Qui exprime tout bonnement le faite d'être comme tout le monde. De ne rien avoir qui pourrait faire de sa personne, quelqu'un d'unique, de merveilleux, de magnifique; Voilà pourquoi je n'ai jamais été prétentieux. J'ai beau avoir eu de très beaux atouts de mon côté, je ne les utilisent pas pleinement. La beauté est superflue, et s'efface avec l'âge. J'ai la particularité de voir la vraie couleur d'une personne de part son coeur, et non de son physique. Mainte et mainte reprise, certains se montrent décevant, en ayant un emballage parfait, mais qui n'enveloppait que du vide. Je ne vais pas non plus aller jusqu'à dire que je me trouve répugnant et difficile à regarder. J'ai souvent eu le droit de côtoyer le beau peuple, de me fondre dans ces visages imprégnés de douceur et d'y faire, moi même, partit. Ma couleur de peau reste intacte au fil des années, tel qu'à ma naissance, je n'ai pas de pigments assez évolués pour attrapés des couleurs. Ma mère a pourtant un teint assez méditerranéen, que j'ai toujours adulé, ce côté chaud qu'elle exposait. On aurait presque plaisir à s'y frotter les jours de fraîcheur. Mais mon père, lui, avait du pure sang d'anglais dans les veines. Ces Anglais et leurs peaux impeccablement blanches. Vous vous doutez donc que j'eus gracieusement le droit de reprendre cette héritage. Un vrai plaisir, être aussi blanc qu'un vampire, une telle pâleur qui me gêne quelque fois. Toutes ces personnes qui teignent leurs cheveux, la raison particulière est souvent l'envie de changement. Une couleur, une coupe, peut tout changer à votre apparence. J'ai d'ailleurs eu l'observation qu'avec mes cheveux naturellement brun, je paraissait plus infantile que dorénavant. Quelques reflets de couleurs chatoyantes ce sont rajouté à cette envahissante touffe de cheveux. Mais l'aspect blond que j'avais tenté l'an passé, me rendait bien trop sérieux, ce qui ne collait totalement pas avec ma personnalité. Les gens se font si facilement une idée de la personne qu'ils ont en face d'eux. Pourquoi ne pas leur montrer qui je suis réellement ? Pour ce qui est de mon regard, c'est autre chose. Vous savez, toutes ces personnes qui pensent que le regard c'est l'ouverture sur l'âme, la porte sur les secrets les plus enfouis en vous. Et bien, je fait partit de ces personnes. Un peu clichés oui, mais il vaut mieux croire en quelque chose, que restait fade au superstition de la vie. Le teint naturel de mes yeux, qui n'a pas été trafiqué par des lentilles, se trouve à la limite du vert. Tirant vers le gris, il se compose d'une multitude de palette, qui provoque à ma vue, une incroyable attirance. Je n'exagère pas avec cette idée, c'est bien une des choses que je préfère chez moi, j'ai le regard revolver. Bien que je ne sois capable de tuer réellement en un regard, j'aime le croire. Je me suis toujours trouvé un peu trop maigrichons par rapport à mes acolytes qui se battent avec moi. Mais même avec un corps très peu enrobés, et d'ailleurs, peu développés tout court, je garde une force contre toute épreuve. Les muscles qui se cachent derrière la peau ne fait pas de par sa taille, mais surtout de sa persévérance. Je me contente donc de rester moi même, et pour le moment, je n'éprouve aucune faiblissante lors des combats. N'oubliez pas que les plus grands baraqué du monde, ne sont peut-être pas les plus forts, car c'est l'intelligence qui fait le guerrier. Après il me reste à vous faire imaginer mon nez, petit et grand à la fois, je ne serais le décrire dans de brefs mots. Pour ce qui est de mes lèvres, elles sont tout bonnement bien bombés pour un homme, seulement ce qu'il faut là ou il faut. La fatidique phrase que toutes les femmes utilisent.

Ma vie est simple, mes instincts sont propices aux situations, mes gestes sont à prévoir. Mais je garde cette particularité d'aimer la vie plus que de jouer avec. J'ai beau être connu pour mes flagrantes histoires à dormir debout, je garde en tête qu'il vaut mieux sourire que pleurer. Encore une fois, je prend exemple sur toutes ces personnes, le monde m'inspire, ces personnes qui mettent une moue figée sur un visage impeccable. Tout cela pourquoi ? Des buts envolés, des histoires brisées, des chemins brouillés. J'ai pour conviction que le destin y est pour quelque chose, que la raison pour laquelle sa ne va pas comme on l'aurait voulu, et une bonne raison. Qu'au final, ce n'était pas ce qu'on devait faire, ce qu'on devait avoir. Mais rentrons dans des loisirs un peu plus matériel qui m'entoure. J'ai pu constaté bien des horizons différentes avec mon frère, préférant s'instruire que se battre avec moi. Entre autre, il était l'esprit, et j'étais le corps. Même s'il fut plus gâté que moi même sur cette force physique. J'eus le droit donc de faire ce que bon me sembler durant ma jeunesse, et me tourner vers une filière qui m'intéressait. A l'âge de douze ans j'atteignais enfin un club de boxe, soit disant pour canaliser ma rage, j'avais surtout besoin d'un sport agressif pour me sentir vraiment homme. Cette satisfaction qui me gagnait lorsque je mettais un de mes partenaire au tapis, pour le plaisir bien entendu. On nous avait appris dès le départ, qu'hors terrain, il était formellement interdit de se battre, avec des méthodes appris sur le ring. Une règle légèrement dure à comprendre pour un enfant, partagé entre cette jovialité naïve et cette adolescence meurtri au bout des doigts. Même à cet âge, il fallait se battre pour régner sur la jungle, mais une fois de plus, mon frère était là pour moi. Pas pour me défendre, bien au contraire, pour me remettre les pieds sur terre. Je lui doit donc beaucoup, ce fut un peu comme un modèle, sur lequel je devais retracer ma vie. J'aurais très bien pu craquer sous la pression si mes parents nous avez comparé, comme dans des tas de famille, où le plus petit et souvent le plus faible. Pour ce qui est de l'art, apporter le sourire à toujours été une facilité pour moi, mais je voulais toucher en plein coeur. La musique avait toujours fait partit intégrante de ma personne, j'étais quelque fois touché par des sonorités aigu qui tintés à mes oreilles. Des notes parfaitement accordés, des sons qui divaguaient entre mes deux tympans. J'eus donc comme deuxième phobie, d'apprendre à jouer d'un instrument. Je pourrais même placer cela en premier, puisqu'à mon septième noël, une guitare sèche m'attendait en dessous du sapin. Après beaucoup de brailleries au sujet de ces grands artistes auxquels je voulais ressembler, à tous ces auteurs au talent incontrôlable. Je voulais avoir ma place dans ce monde si convoité. Encore un des rêves qu'on a lorsque la vie est encore simple, et qu'en seul problème, on se demande ce que l'on va manger dans l'après midi. En quelques années, je magnais avec précision cette guitare qui m'était cher. En enchaînant avec quelque chose de plus fort au son, électrique et grisante à la fois. Ma particularité était d'enchaîner avec ces deux instruments, si proche à la vue et au toucher, si différente à faire fonctionner. Cette vie ou j'accumulais les travaux d'étés pour me payer ce dont j'avais besoin, pour faire plaisir autour de moi, ou simplement pour rester un adolescents, un homme au bout du chemin.

Les erreurs ont forgés mon caractère, chaque pas que j'ai pu faire dans ce monde m'ont façonné l'esprit. Je ne peux regretter ce que je suis, ni le changer, car ce serait être quelqu'un d'autre. Prétendre être différent n'est pas à la portée de n'importe qui, on change, cela va de soit. A chaque seconde d'une existence, une infâme partie de vous change de position, se tourne du bon ou du mauvais côté. Quelqu'un peut très bien vous trouvez changer, sans que vous même vous le remarquiez. Je n'ai jamais adhéré au faite de la crise d'adolescence, cette passe où on est sensé changer du tout au tout. Ayant gardé cet esprit enfantin depuis mes premiers pas, c'est une qualité que j'ai du mal en ces jours à trouver chez de nouvelles connaissances. Savoir garder un esprit encore frais, qui soit pourtant remplis d'un tas de choses. J'ai la fâcheuse tendance à savoir me fondre dans les situations. Être assez intuitif et rusé quand la scène à laquelle j'assiste à besoin de mes ressources. Mais je peux tout aussi être farceur et joueur quand l'envie m'en prend. Jouer sur deux terrains complètement différents peut être dangereux quand on ne sait pas avec quoi l'on joue. Or, j'en ai la connaissance, et c'est d'ailleurs pour cela que j'arrive très bien à changer d'un rien. J'ai grandit avec des principes, des bases solides, mais cette envie d'évasion m'a toujours submergé. Pourquoi se sentir toujours emprisonné dans toutes ces logiques de la vie ? Pourquoi ne pas les défier ? Ne pas trouver une autre réponse à ces questions mille fois posés ? J'aime prétendre savoir jouer avec les mots, sortir ceux qu'ils faut, au moment ou il le faut. Un rien peu en effet détendre la personne la plus cynique qu'il n'eut d'exister. Intérieurement, je reste simple et sans complexe apparent. Les failles que vous cachez se montrerons tôt ou tard, autant jouer avec toutes les cartes retourner. La vérité est que, chacun à ces faiblesses, même le plus fort d'entre nous. Je ne cache pas mon imperpetuel entêtement à vouloir avoir raison, c'est un tord, mais je l'admet. Sa ne m'a jamais été d'une grande aide, sa m'a même prouvé que je pouvais tout perdre en essayant d'être le gagnant. Comme pour ma jalousie excessivement, qui ne remonte pas à hier, mais bien au début de la fin, c'est à dire, à ma naissance. Du jouet que j'affectionnais tant à la fille que je regardais d'un oeil fasciné, je n'ai jamais pu accepter de prêter ce que je voulais. Bien que la fille soit mal choisit, car je n'oserais comparer quelqu'un à un objet. Mon père, aussi charmant soit-il, ma toujours inculqué la façon de parler au femme, de les respecter, et le plus important, de savoir les admirer. Il a eu fort raison de commencer mon enseignement aussi jeune, puisque je ne m'y pas beaucoup de temps à découvrir ce monde. A l'école où j'avais joie d'aller pour retrouver mes compagnons et m'amuser quelques heures auprès d'eux, plutot que de rester plancher devant un tas de livres qui n'enseignaient que très peu de choses fondamentales. Il y avait les filles. Ces multitudes de filles, si proche à ma portée. J'étais, et d'ailleurs je suis, toujours un garçon à fille. Sachant trouver la bonne opportunité pour me montrer, je n'ai jamais eu très grand mal à flirter avec l'une d'entre elle. Mais ce petit jeu amoureux restait dans la limite du possible, aller plus loin est une chose à laquelle je réfléchit plus d'une fois. Ce qui est troublant peut-être, en voyant la plupart des hommes s'acharner sur la présence féminine, seulement pour y goûter, et puis continuer ce chemin. Je suis un homme sérieux, je l'ai toujours été et je n'ai jamais supporté de créer un chagrin chez une de ces filles, ni même lui faire verser une seules des larmes de son coeur. Tout comme la fidélité, qui reste une qualité plus que facultatif à mon humble avis. Pour conclure sur ce chapitre de ma vie, qui n'est pas près de ce clore, ma seul personne ne peut faire sans une âme pour l'accompagner. Vous ai-je dit que j'étais comique à temps plein ? Au départ ce n'était qu'un loisir, une bonne blague par ci, une vanne bien montée par là. Mais dorénavant, je reste sur ce terrain, puisque le tournant qu'à prit cette vie est aussi morose que les personnes qui y figurent. Je préfère ne pas me cacher derrière un masque, pleurer sur mon sort, laisser ce qui me sont cher sur le banc de touche. Il m'est facile de tout faire pour eux, à n'importe quel prix. Je suis sûrement dévouée à ces personnes qui font de moi ce que je suis. Qui reflète ce sentiment que je tente de faire partager. La plus belle des choses à mes yeux serait celle d'une personne qui retrouve un visage éclairé par la douceur et par l'envie, grâce à moi.

Quand la nuit reprend ses droits sur la terre, que la pleine lune apparaît dans la noirceur du ciel et que les étoiles scintillent une à une dans l’immensité galactique, c’est que c’est joli quand vous regardait là haut ! & pourtant. Cette petite ville devenait un véritable enfer. Qui aurait cru qu’il y resterait coincé? Pas lui, en tout cas. Mais bon, il fallait s’y faire. Si son destin l’y avait mené il y avait sûrement une raison valable.. Espérait-il. Il n’avait pourtant pas peur, malgré les faits qui avaient pu prendre place au cœur de cette ville connue pour mille et une chose, mais non pour sa barbarie et son atrocité. Le nom, si anodin, ne faisait frémir personne, sauf quand on avait entendu de sinistres rumeurs par rapport à ce qui arrivait, à ce qui n’avait pas pu échapper, cette guerre qui débutait.. Adonis s’était rangé au côté d’autres pour que ce combat se termine, aussi rapidement qu’il avait pu débuter. L’espoir est une chose abstraite de nos jours, et pour survivre, il ne faut pas que espérer, mais aussi se battre. Sa tête lui faisait atrocement souffrir, et il ne resterait pas une minute de plus dans cette auberge miteuse. Un endroit où il s’était réfugié pour souffler quelque instant, loin du bruit incessant qui se tramait derrière lui. Il s’était légèrement éloigné du centre ville. Fatigué, exténué, migraineux en plus de ça, il s’était affalé sur le lit, la tête entre les mains. Décidément, cette obsession était allée trop loin. Il devait se résoudre qu’il ne la reverrait pas, qu’il allait mourir avant même de connaître cette personne qu’il n’avait qu’entrevue, désormais. En la quittant, une partie de lui est restée avec elle, dans cet acharnement, cette lutte pour rétablir l’ordre. C’avait été une rencontre des plus anodine, puisqu’ils n’avaient échangé qu’un filet de mots, laissant pour importance ce qu’ils avaient à faire. Son visage hante maintenant ses nuits, il passe des heures, le regard vide, à contempler les derniers souvenir intérieur qu’il se fait d’elle. Une fascination obsessive depuis peu de jours, qui ne l’empêchait pas de continuer ce dont il avait commencé.

S’il avait peur, personne ne le voyait. Une détermination se lisait dans ses yeux clairs, même si ses mains, moites et froides, tremblaient légèrement. Lasse de cette faiblesse, tout son corps se contracta. Il serra des dents à s’en faire mal, et oubliant la peur et la douleur qui lui voilait le regard, il continua à avancer. Prisonnier. Ce simple mot résonnait dans sa tête. Des milliers de voix le scandaient, comme une incantation morbide. Il cru entendre des rires sardoniques. On se moquait de lui, de son état. L’impuissance et la colère le faisait rager. Son corps entier trembla. Une violente secousse le projeta sur le sol. Ses jambes flageolantes ne le supportaient plus. Mourir maintenant, ici? Pourquoi pas.. L’appel des ténèbres se fit plus insistant encore. Il sombrait, lentement mais sûrement. Fatigué de toutes ces âneries, il tenta de se relever mais une petite voix sadique lui murmurait inlassablement qu’il échouerait. Le mal de tête se faisant encore plus insistant encore, Adonis se prit la tête à deux mains. Quel spectacle pathétique il offrait. Pourtant, plus rien n’avait d’importance. Il allait mourir, là, seul, sans que rien ni personne ne veuille le retenir plus longtemps. Il allait partir, sans avoir eu de l’importance pour personne.

La violence de son acte le surprit. D’ailleurs, toute cette scène le dépassait entièrement. Il avait généralement un excellent sens de l’équilibre – mais cette fois-ci, ses jambes l’ont lâché. Il était maître de lui-même et des situations où il s’embarquait – mais cette fois-ci, les évènements le dépassait. Il n’était plus vraiment lui-même. Il devenait fou, et cette folie lui faisait perdre tout contrôle. Il ignorait quand et comment il sortirait de cet enfer sur terre. Pourquoi s’évertuer à le savoir? Prisonnier. Toujours ce même mot, assassin. Pourquoi lui? Qu’avait-il fait de si mal pour être bloqué là? Personne n’avait la réponse, et personne ne l’aurait. Seul au monde, pour une fois. Il vit pour la première fois sa vie lui échapper, couler entre ses doigts. Il allait perdre quelque chose qui lui tenait à cœur, mais qui maintenant n’avait pas beaucoup de sens pour lui. Pourquoi? Pourquoi survivre alors que la vie ne lui apportait rien? Pourquoi ne pas s’abandonner au néant, puis se dire que tout était terminé?

La vie serait alors tellement plus facile. Il préférait quasiment mourir plutôt que d’endurer ce calvaire. Écartant prudemment ses mains de sa tête, il se releva avec lenteur. Son cœur cognait dans sa tête, lui donnant l’impression qu’il allait sombrer à nouveau. Chancelant sur ses jambes, il du attendre quelque minutes pour que son esprit redevienne lucide et que son équilibre ne soit plus précaire. Certes, il avait peur de retomber dans les vapes, il avait peur de perdre le contrôle. Et s’il tombait et ne se réveillait que beaucoup plus tard? Sait-on jamais, un coma est vite arrivé.. Et si.. Et si, effectivement? Adonis soupira et s’assit sur le bord de son lit. Il puisa dans ce qui lui restait de détermination et de dignité pour se relever.. Il n’avait jamais été de ce qui abandonnait facilement, après un effort qui aurait pu l’achever. Tout ceci n’était que mascarade, il n’allait pas changer car le monde changer. Celui qui avait toujours été là pour relever les autres, devait se relever lui même cette fois ci. C’est d’ailleurs depuis cette nuit, qu’il garda entière confiance en cette bataille à laquelle il participait. Se rassurant bien plus qu’il ne rassurait les autres. Cela devenait presque facile, il ne se contentait que de voir les bons côtés, et mettaient tous ce qui pouvaient nuire à son esprit, un peu plus loin. Chaque personne à ce moment désitation, même l'être le plus confiant, le plus droit et le plus vigoureux, a son quart d'heure de folie. C'est d'ailleurs rassurant de voir que même avec un esprit aussi enjoué et détendu, on n'échappe pas à cette règle de la vie.